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Katmandou Darjeeling en VTT

21 jours - 15 jours de VTT

Descente en VTT entre Kathmandou et Darjeeling

Instantanés de votre raid de Katmandou à Darjeeling

  • Au détour d’un virage, un jeune garçon, sourire aux lèvres conduit les chèvres au pâturage, sur son vélo, ses pieds touchent à peine les pédales d’un vieux vélo au guidon anglais et les freins en tige rigides avec des rappels
  • Un single qui s’invente entre les lacets de la piste comme on imagine son chemin, chacun trace sa route, c’est l’esprit du RAID en Himalaya
  • Le campement est installé, Narendra et Tejou préparent le dîner ; un échange s’improvise avec les enfants autour de la révision des VTT. Le ciel devient dur et au loin, l’Everest prend des teintes dorées, puis plus tendre. Perchés entre le Tibet et l’Inde, le coucher de soleil entre ces deux mondes nous lave de notre fatigue plus surement qu’une douche
  • Tout est calme, au plus les premiers indices du réveil s’échappent des toits de chaumes et les crêtes bleutées s’évanouissent jusqu’au Teraï à perte de vue dans l’aube naissante
  • Plein de poussière mais avec un grand sourire, on arrive tous à l’étape contents d’avoir vu tant de paysages et après un brin de toilette, les blagues sous la tente mess fusent, on revit la journée à nouveau

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Ce raid peut être organisé pour à partir de 6 participants

Votre itinéraire

Journée type pendant le raid Katmandou - Darjeeling

Entre 40 à 80 km et dénivelé moyen de +1000m/-1000m par jour


Kathmandu

Ville mythique de l’Asie qui véhicule tout un imaginaire, à commencer sans doute par l’époque hippie. Aujourd’hui davantage « Mecque des trekkeurs », Kathmandu est avant tout une ville de contrastes, déroutante, dérangeante. Encore royaume hindouiste il y a quelques années, Kathmandu est le creuset d’un mélange culturel, l’intersection des influences hindouistes et bouddhistes. L’ethnie newar, habitants traditionnels de la vallée incarne parfaitement cette double influence. Il est assez courant qu’une famille newar célèbre à la fois des rites hindoues et des rites bouddhistes. Vous oubliez ici les limites et frontières que l’Occident a trop souvent l’habitude de tracer.
L’agitation de Kathmandu reflète la vie asiatique, exubérante, excessive, les couleurs, les odeurs, le bruit, tous vos sens sont sollicités dans un excès de vie. Comme un mélange de l’agitation des plaines et du calme des montagnes, Kathmandu fourmille de contrastes.
C’est dans cette ambiance, au pied du fameux stupa de Bodnath que nous partons pour les premiers tours de roue. La circulation est dense et l’attention de rigueur pour les deux premiers kilomètres, puis nous sommes déjà dans la campagne, entre rizières et villages. L’urbanisation perd du terrain, les premiers cols donnent un timide aperçu des pourcentages qui nous attendent, une petite mise en jambe et déjà une première récompense, un bivouac avec vue imprenable sur la chaîne himalayenne. Au loin, le Langtang Lirung, le Gaurishankar et même l’Everest mais encore tout petit de ce point vue. Dans le village, notre équipe avec les VTT ne manque pas de susciter l’attention.
Le soir nous visitons le monastère de Namobuddha. La légende veut que bouddha ait donné à cet endroit son bras à manger à une tigreresse affamée, lui permettant de nourrir ses petits. Une pierre sculptée au sommet de la colline rappelle cet acte d’abnégation de Bouddha.
Le monastère lui-même est particulièrement beau avec des fresques récentes particulièrement fines aux couleurs éclatantes. Elles donnent un bel exemple de la vivacité de la religion bouddhiste. Au milieu des drapeaux à prière aux cinq couleurs des éléments, les toits dorés du monastère en premier plan et la chaîne himalayenne au fond le voyage nous emmène déjà loin dès le premier jour…


La plaine du Téraï

Le Téraï est une bande d’à peine 20 km de large, frontière avec l’Inde. En prenant la direction du sud, il nous faudra franchir un col à 1780m pour rejoindre cette région. Mais avant, c’est une belle descente sur piste à travers les villages. Les femmes reviennent de la forêt avec du fourrage pour les bêtes ou les enfants jouent sur le chemin de l’école, alors il faut garder un doigt sur le frein. Nous découvrons la vie de village avant de rejoindre la route. De nombreuses terrasses sont plantées de moutarde d’un jaune intense. Utilisée en condiments ou pour faire de l’huile, elle fait toujours partie du paysage d’hiver de ces moyennes montagnes népalaises.
La construction de la portion de route que nous rejoignons est financée et supervisée par les japonais. C’est donc un tracé agréable, comme dans les alpes qui nous conduit à 1780m avant une descente vertigineuse. De beaux lacets qui donnent des panoramas impressionnants sur le Teraï. Il faut en profiter, les routes et pistes sont en général plus directes dans le reste du pays avec des dénivelés marqués.
Une longue descente plus tard toujours avec de grands lacets, l’influence du grand voisin indien se sent immédiatement. Après seulement trois jours de vélo, nous avons l’impression de changer de pays !!! Place à la piste où nous traversons des villages isolés, les vélos font l’admiration de tous les enfants et des plus grands aussi. La densité de population est aussi différente, dès que l’on s’arrête c’est une troupe d’enfants qui apparait. Les femmes portent des saris aux couleurs chaudes, les maisons sont construites à partir d’une architecture bois et recouvertes de torchis, le toit de chaume ou parfois de tuiles. Chaque village traversé est l’occasion de partager ou découvrir une activité, de la préparation du curcuma au battage du riz. Les fanes de maïs sont installées autour des arbres pour ensuite être donné aux bêtes, les épis de maïs eux, sèchent sous le toit et bien souvent quelques piments sèchent aussi dans des nanglos, immenses plateaux ronds en bambou. Alors avec tout ça, c’est le genre d’étape où l’on s’arrête volontiers, plus découverte que physique et ça tombe bien car l’étape du lendemain il faudra pédaler sérieusement !!!
Chaque soir, nous installons le camp dans un nouveau village, l’équipe cuisine se met au travail pendant que nous récupérons dans les tentes ou autour d’une bière. Un peu de nettoyage et graissage n’est pas du luxe. Le terrain est accidenté et il faut un entretien pratiquement quotidien des VTT, les chaînes prennent la poussière, les freins sont à vérifier.
La région est essentiellement peuplée par les Tharu, ethnie indo-népalaise. Le lit des rivières est ici large et les nombreux passages à gué finissent par mouiller les pieds des plus prudents !!! C’est aussi une étape de récupération sans dénivelé. Oui, ça existe au Népal !!!


Passage en crêtes et cols

Nous commençons dans cette partie du RAID à attaquer les mont Mahabarath, moyennes montagnes du Népal, autant dire des vraies montagnes d’un point de vue alpin, avec des cols à 2000m et parfois un peu plus haut. Les tours de roue sont difficilement gagné avec des pourcentages importants dans sur les pistes, mais les panoramas nous encouragent. Le premier col est très raide, avec plus de 1000m de dénivelé et peu de replats ou de lacets pour récupérer. Mais au sommet, le panorama nous redonne du courage et surtout la descente est presque aussi longue, avec quelques remontées parfois, on est au Népal. Les descendeurs peuvent mettre les machines à l’épreuve et quoi qu’il arrive les freins vont chauffer, il ne s’agit pas de rater un virage sur ces routes.
Bientôt, c’est la piste que nous commençons et que l’on ne quittera pratiquement plus maintenant. Cette partie du raid nous fait découvrir une autre facette du Népal. Paysages de rizières en terrasse, culture bouddhiste, forêts d’épineux ou de rhododendrons avec une piste qui grimpe parfois raide et descend autant. Le goudron se fait maintenant très rare. Les pourcentages exigent souvent d’aller chercher le plus gros pignon et le plus petit plateau pour arriver en crête avec des vues fantastiques sur l’Himalaya : Everest, Cho Oyu, Numbur Himal ou encore Makalu. Les ciels clairs d’hiver sont arfaits pour profiter des nombreux panoramas qu’offre la piste en crête et ce sont aussi les températures idéales dans cette zone du pays où il fait vite très chaud à l’approche de l’été. Tamang, Chetri ou Brahman les ethnies se mélangent au fur et à mesure de notre progression et toujours la même curiosité réciproque à chaque village.
Pour finir avec les crêtes, une descente interminable nous conduit sur deux journées dans la vallée. Les descendeurs peuvent y aller, il faut prendre les trajectoires, lire le terrain rapidement pour cette longue descente. La piste est large mais réserve quelques singles à dénicher entre les lacets, une impression de pionnier en traçant son propre chemin entre les bouquets de bambous, les cultures en terrasse et les maisons au toit de chaume. La mécanique est encore sollicitée et les révisions quotidiennes pas superflues, l’esprit du grand RAID !!!


La région du thé, l’Ilaml

La traversée de l’Arun, une puissante rivière qui arrive des glaciers nord de l’Everest, marque le passage dans une région dominée par le Kangchenjunga. C’est un autre sommet de plus de 8000m, moins connu mais qui est tout de même le troisième des géants himalayens et un des massifs les plus impressionnant avec une crête immense, pas loin de quatre kilomètres à plus de 8000m d’altitude, de quoi donner une raison de plus d’arriver à Darjeeling.
Dans sa partie basse que nous parcourons à VTT, l’Ilam. C’est la région népalaise de culture du thé. Seulement connue des amateurs avertis de thé, c’est une autre surprise de ce parcours. Une longue crête nous fait progressivement, passer des cultures en terrasses aux collines arrondies de théiers. Le vert éclatant des plans de thé et leur régularité rendent le paysage très harmonieux. Les plantations de thé épousent chaque colline parfaitement. Si la région de l’Ilam est la région la plus importante de plantation de thé au Népal, c’est parce que nous sommes dans la partie la plus septentrionale du pays. Pour cette raison, l’Ilam est plus exposé aux pluies de mousson et même en automne et au printemps, les pluies sont bien plus fréquentes qu’à Kathmandu. L’humidité se fait sentir et confirme le choix hivernal de notre aventure. Quelques passage en terrain humide, ajoute un peu de pilotage sur terrain glissant à nos journées et le nettoyage des VTT est un peu plus long…
La région est majoritairement Raï et Limbu, deux ethnies tibéto-népalaises très ancrées dans cette région.


Darjeelingm

Arrivée en VTT à Darjeeling après tous ces kilomètres nous fait prendre la mesure des espaces traversés, tous ces cols, ces villages, ces rencontres, les pistes aussi que l’on a parcouru ; un sentiment mélangé d’enthousiasme et de nostalgie, le poids de la fatigue aussi. C’est véritablement un des parcours qui offre le plus de diversité sur les paysages du Népal et à l’approche de l’arrivée, nous réalisons tous cela. Darjeeling apporte la petite touche d’Inde, un grain de folie propre à l’Inde même si la proximité de l’Himalaya est apaisante. On sent rapidement la différence en traversant la frontière, les indiens sont plus nombreux, c’est indéniable.
Tous les clichés sont là, les collines de thé, l’incontournable « toy train », une ambiance coloniale désuète et le fourmillement qui caractérise l’Inde même loin de la plaine. La surprise de notre arrivée à Darjeeling, c’est la vue impressionnante sur le Kangchenjunga, à portée de main, il impose sa présence. Le troisième sommet le plus haut du monde est véritablement un massif gigantesque avec sa longue crête au-dessus la barre symbolique des 8000m. Dans cette ambiance surannée, vous savourez la fin du RAID, la réalisation d’une grande aventure en Himalaya, le premier grand RAID himalayen à travers un tiers du Népal et jusqu’en Inde.